Réflexion N° 3 pour préparer le Frat de Lourdes 2016

Préparer le Frat de Lourdes 2016 – Plus qu’un mois!

 

Nous entrons dans la semaine sainte qui est, pour les chrétiens, le sommet de notre foi.

Nous invitons tous les lycéens qui vont au Frat à goûter chaque moment des célébrations dans leurs paroisses. C’est la meilleure préparation possible pour vivre en profondeur le Frat de Lourdes !

 

Avant cette semaine, nous avons écouté l’évangile de « la femme adultère » lors du dernier dimanche de Carême. Avec l’évangile du Carrefour 0 que vous vivez en groupe en ce moment, ces deux passages révèlent le vrai visage du Père : un visage de miséricorde absolue qui se révèle dans les paroles et les actes de Jésus.

Avec le fils « prodigue », Dieu se montre respectueux des choix des hommes, même si ces choix peuvent conduire à des drames. En même temps le père espère de tout son cœur le bonheur de son fils et trouve son propre bonheur quand son fils revient à la maison. « Il y a plus de joie au ciel pour un seul qui se convertit que pour des milliers qui se disent justes ». Le père efface la honte de son fils et restaure sa dignité : lui qui était mort redevient vivant. Malgré les fautes du fils, le retour est une fête comme jamais il y en a eu à la maison.

Le frère aîné, qui aime la justice, ne comprends pas. La justice de Dieu surprend : ceux qui méritent d’être condamnés sont pardonnés lorsqu’ils ont compris leurs péchés et changent. C’est la même chose pour la femme adultère : Jésus sauve la vie de cette femme en rappelant à chacun que nous sommes tous pécheurs. Nous ne pouvons pas condamner l’autre à cause de son péché, parce que nous sommes tous condamnables.

 

La semaine sainte nous fait rentrer dans la tragédie de la condamnation et révèle le sommet de l’action de Dieu pour les hommes.

Aux Rameaux, Jésus est à la fois acclamé puis condamné. Il porte les espérances et en même temps porte les fautes de tous. C’est le bouc émissaire parfait. La justice de ceux qui se prétendent « justes » vient commettre le crime de l’innocent. La justice des hommes fait toujours payer le coupable (ce qui est normal pour que nous vivions en paix) mais elle peut devenir une monstruosité lorsqu’elle devient un lynchage public. A notre époque, les médias en sont les meilleurs exemples lorsqu’ils condamnent sans attendre les jugements. La justice de Dieu seule peut permettre d’avancer vers la Paix car elle permet de dépasser le paiement des fautes et les condamnations de la justice humaine par le pardon.

Le Vendredi Saint, avec le chemin de croix et l’office de la Passion, résonne en écho au dimanche des Rameaux. En contemplant Jésus, on découvre qu’il porte les fautes des victimes et des bourreaux, nos propres fautes et celles que nous subissons. La grande prière universelle du Vendredi Saint est un appel vers Dieu pour tous les hommes et dans toutes les situations.

 

Lors du Jeudi Saint, Jésus donne le sens de son sacrifice. S’il donne sa vie c’est pour que nous vivions. En communion par son Corps, nous pouvons suivre les pas de Jésus et lui ressembler de plus en plus : il vient faire sa demeure en nous. La présence du Christ agit en nous par son Esprit Saint. Il vient guérir nos fautes et nous donne la force d’être des artisans de paix autour de nous et dans le monde. C’est exactement ce que nous chercherons à vivre au Frat lorsque nous célébrerons le sacrement des malades et l’Eucharistie.
Toute la semaine sainte n’a de sens qu’avec la résurrection de Jésus. C’est là que l’Espérance prend vraiment une dimension nouvelle : elle n’est plus un rêve lointain, mais une action de Dieu qui donne la vie. Il faut vivre la Vigile Pascale pour bien le comprendre.

 

Sans avoir vu quoi que ce soit, c’est la foi qui fait naître comme une certitude que la vie est toujours plus forte que la mort ; que l’amour est plus fort que la haine. C’est la force de la résurrection. Nous la recevons à chaque sacrement (le baptême nous y fait rentrer, l’eucharistie nous en nourrit,…).

 

Au Frat, nous suivrons Marie qui est la première d’une multitude de saints qui ont mis en œuvre cette force de la résurrection dans leur vie. Chacun de nous est appelé à être des artisans de paix et à devenir miséricordieux comme le Père : être des saints à notre tour.

 

En résumé, Jésus m’appelle à ne pas condamner l’autre car moi aussi je suis coupable de péché. Par le sacrement de réconciliation, je suis libéré de ce péché parce que le Christ a porté tous les péchés sur la Croix. Libéré de ce péché, je peux rentrer dans la manière d’être du Père : mettre la priorité absolue pour le bonheur et la vraie vie des autres, malgré les erreurs.

 

C’est là les clefs pour se mettre à la recherche de la Paix. A plus de 10000, nous ne serons pas seuls sur cette route. Je pourrais compter sur les autres pour avancer avec eux sur le chemin de la sainteté.
Bonne préparation et bon Frat à tous !

 

P. Yves-Arnaud Kirchhof
Responsable du Frat

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