INTERVIEW – L’évêque accompagnateur du pèlerinage répond aux questions de Frat.org quelques jours avant l’événement…
Cette année, le Frat aura pour thème «Une force est sortie de moi». Pourquoi s’adresse-t-il particulièrement à des collégiens ?
A l’adolescence, on a une énorme potentialité en soi, mais souvent un manque confiance en soi. Durant le Frat, plusieurs expériences permettront à chaque jeune de faire émerger le meilleur de lui-même. Je pense en particulier à la vie de groupe, surtout quand elle est structurée par de bons repères. Je pense aussi à la possibilité donnée à chacun de bâtir son propre projet de vie. Ensuite, c’est l’Esprit Saint qui donne le coup de pouce, puisqu’on fête la Pentecôte. Chacun va expérimenter qu’une force habite en lui, et qu’elle ne demande qu’à sortir !
En quoi le thème de cette année est-il au cœur de l’actualité ?
Devant les injustices de notre planète, des jeunes me disent souvent qu’ils voudraient personnellement faire quelque chose. Au Frat, ils vont trouver des moyens d’action. D’une part, ils vont rencontrer des témoins qui font des choses exceptionnelles ou des choses ordinaires. Mais qui toujours transforment le monde. D’autre part, ils vont expérimenter la solidarité. Quand on est plusieurs à relever un défi, on va plus loin.
Trois jeunes seront baptisés et confirmés devant leurs camarades au cours de la Pentecôte…
Le baptême, c’est l’acte fondateur de l’expérience chrétienne. En accompagnant trois jeunes à recevoir le baptême, c’est chacun des 12 000 participants au Frat qui se trouve «replongé» dans son baptême. Cela sera certainement source de joie. Nous l’espérons, si Dieu le permet.
Faire le Frat en 2015, ça veut dire quoi dans la vie d’un jeune Chrétien ?
D’abord, le Frat c’est une immense expérience de joie partagée. C’est le retour principal que beaucoup de jeunes donnent à leur entourage en rentrant. Après, on peut dire que quelque chose de l’ordre de la construction de l’identité s’accomplit. Ce pèlerinage du Frat est devenu comme un rite initiatique pour les jeunes catholiques. Cela leur permet de franchir une étape qui les propulse vers la vie adulte. Cela touche l’identité d’une génération et la conscience d’avoir une mission sur la terre.
J ai fait le Frat en mon temps. J ai a présent 40 ans et demain ma fille aînée part pour le Frat.
Cela a été pour moi une des expériences fondatrice de ma vie de chrétienne. Ces moments sont toujours présent…même après tout ces années.