« Coexister » est aujourd’hui le premier mouvement jeune interreligieux. Rencontre avec trois d’entre eux au Village Frat.
Helline, 20 ans, Lucie 19 ans, catholiques et Radja 23 ans, musulmane, ont posé leurs valises au Village Frat pour présenter leur association : Coexister. Ce mouvement interreligieux a été créé en 2009 par des jeunes de 15 à 35 ans. L’association propose des dialogues, des débats, des témoignages pour promouvoir le vivre ensemble et casser les préjugés. Catholiques, juifs, musulmans, l’association regroupe toutes les religions et même quelques athés.
« Grâce à nos différences, nous réalisons des actions avec l’ensemble des membres de l’association comme donner à manger aux SDF, visiter les personnes âgées, réaliser des dons du sang… » détaille Radja. L’année dernière, Coexister a même mis en place un festival à Lyon qui a rassemblé plus de 15.000 personnes.
Association en pleine expansion
Les trois jeunes ont reçu une formation au château de Jambville (Yvelines). Pendant deux jours, ils ont appris les notions indispensables sur les religions. Toutefois, les membres de Coexister ne veulent pas se placer comme des experts. « Notre but n’est pas de venir en tant que spécialiste de la religion… Juste de faire part de nos expériences… Une catholique comme moi peut être amie avec une juive ou une musulmane » assure Lucie.
L’association intervient notamment dans le cadre scolaire. Elle propose aux élèves des jeux comme « d’accord, pas d’accord » qui a pour but de soulever des débats, notamment sur la place des religions dans la société et la laïcité. Constatent-elles un changement de point de vue après leurs interventions? Pas forcément, estiment-elles, mais au moins, les jeunes auront entendu leur message.
Débordée par de nombreuses sollicitations, Théophile, 23 ans, catholique et petit frère du créateur de Coexister constate que l’association est en pleine expansion. « Qui sait ? Nous deviendrons peut-être la première association française dans peu de temps ! » rigole t-il d’un œil malicieux. Pour les années à venir, l’association aimerait accompagner davantage de jeunes de différentes religions au Frat. Pour un échange encore plus fraternel.